18 février 2007

Jay Dee lives on (Pt.4) : Ruff Draft




Stones Throw continue de faire vivre la mémoire de Jay Dee en préparant la sortie de la réédition du EP Ruff Draft, sorti initialement en 2003 et en édition limitée vinyle, sur le label allemand Groove Attack.



En plus des dix titre d'origines, cette réédition comrendra quatre inédits extraits de ces sessions ainsi que les instrumentaux.

Alors dès le 20 mars prochains, guettez les bacs...

15 février 2007

Jay Dee lives on (Pt.3) : The Look Of Love

Ce genre de choses arrive toujours trop tard, mais Jay Dee a été élu Artist of the Year et Record Producer of the Year, lors de la récente cérémonie des Plug Awards (www.plugawards.com).


11 février 2007

Jay Dee lives on (Pt.2) : The lost interview




Voici une excellente interview de J Dilla, découpée en cinq parties.










10 février 2007

Jay Dee lives on (Pt.1) : We reminisce over you


Cela fait tout juste un an que Jay Dee a quitté cette planète. Un battement de cil à l'échelle humaine mais qui a permi de prendre la juste mesure de son génie et de sa contribution au Hip Hop et à la musique en général.

Considéré par ses pairs et par le public comme l'un des producteurs les plus talentueux de sa génération, sa disparition a laissé un grand vide que les récentes rééditions ou sorties d'albums posthumes n'ont pas réussi à combler.

Pour célébrer comme il se doit sa mémoire et surtout sa musique, nous avons demandé à certains de ses proches et de ses admirateurs de partager avec nous leurs souvenirs.

Dilla Dawg, rock, rock on...


FRANK N DANK
(MC's et amis d'enfance)
"Dilla a directement influencé ou travaillé avec tous les artistes actuels de Detroit. C'était un géant ! Mais pour nous, c'était un peu différent, parce que ce qui nous liait c'était avant tout une relation d'amitié. L'alchimie que nous avions développée sur disque reposait sur des années et des années de complicité. Nous avons eu la chance de le voir évoluer et travailler tout au long des années et, ce qui faisait vraiment la différence, c'était la volonté farouche qu'il avait de toujours progresser et de ne jamais laisser un autre producteur le dépasser ou être plus constant que lui dans la qualité de son travail. Quand tu perds un pote de vingt ans, tu ne t'arrêtes pas simplement à l'aspect musical, tout te manque en lui, son rire ou simplement sa présence..."


NICOLAY
(Producteur et admirateur)

"J'ai beaucoup été marqué par le travail de Jay Dee, notamment par ses prods sur l'album "Like Water For Chocolate" de Common. Prince et lui sont certainement les deux musiciens qui m'ont le plus influencé. Dilla était incroyablement polyvalent, il était capable de créer quasiment n'importe quel type de musique. Mais ce qui le séparait vraiment des autres producteurs, c'était qu'il parvenait à rester super musical, tout en étant le plus incroyable programmateur de batteries au monde ! La combinaison de ces deux talents en a fait un phénomène. Et puis, quand tu vois le nombre de prods qu'il sortait par an, c'est proprement hallucinant, d'autant que tout était, au pire efficace, au mieux, génial... Il a été le premier à programmer ses batteries légèrement en décalage, à leur donner un côté un peu "off beat", sans quantizer ses charleys, et à faire sonner sa MPC comme un vrai batteur."


BLACK MILK
(Producteur/MC et disciple)

"Jay Dee a eu une énorme influence sur le Hip Hop en général et sur un tas d'artistes tout autour du monde. Il a créé une veine entière du rap. A Detroit, tu as plusieurs producteurs qui font parler d'eux, comme Waajeed, Karriem Riggins ou moi. On a tous nos styles particuliers mais tu peux voir l'influence que Dilla a eue sur notre musique. Que ce soit dans la façon de programmer les batteries ou la manière dont on découpe les samples. Il a tracé une voie pour nous. Dilla avait une façon de programmer ses batteries et de jouer ses samples qui était tout bonnement incroyable ! Personne ne peut refaire ce qu'il faisait. C'était un pur génie et tu es obligé de le mettre au même niveau que les Dr. Dre, Just Blaze, Kanye West et compagnie. Je ne pense pas que quelqu'un pourra un jour atteindre son niveau de polyvalence et qualité."


STEVE SPACEK
(Chanteur/producteur et collaborateur)

"J'ai eu la grande chance de pouvoir travailler avec lui. La première fois, c'était pour le remix de morceau "Eve", de l'album "Curvatia" de mon groupe Spacek. Et puis, puis récemment, il m'a offert le magnifique instru de "Dollar" sur mon dernier album. Je n'ai pas besoin de te dire que, dans notre petit milieu, tout le monde le considérait comme un génie. Ce qui est ironique, c'est que je n'étais pas très loin de lui quand il est décédé, puisque j'étais à Los Angeles où j'ai enregistré la plus grosse partie de "Space Shift". Quand Tim, son manager, nous a appelé pour nous apprendre sa disparition, c'était vraiment étrange parce qu'on attendait justement un de ces beat-cd's. Tim nous l'avait envoyé une première fois, mais il avait oublié de mettre le CD dans la boite. On avait complètement oublié tout ça et le CD est finalement arrivé le jour où nous avons appris sa mort... Et, comme d'habitude, c'était de la tuerie ! Comme beaucoup de gens à travers le monde, j'ai toujours eu le sentiment que sa musique me parlait directement. Et puis, à chaque fois que nous avons passé du temps ensemble, j'ai été ébahi par son humilité. C'était lui qui me faisait me sentir comme si j'étais une star, alors que je n'en revenais pas de bosser avec un mec qui avait réalisé autant de trucs exceptionnels dans sa vie ! A chaque fois, ça a été des moments magiques. La disparition de Jay a laissé un grand vide."


KON & AMIR
(DJ's/collectionneurs et admirateurs)
"D'un point de vue technique, ce que j'adorais particulièrement chez lui, c'était sa façon de jouer les batteries. C'est la chose qui m’a tout de suite impressionné, dès que j'ai entendu ses premières prods. Quand tu regardes en arrière, c'est assez incroyable à quel point sa musique a évolué entre ses premiers sons pour A Tribe Called Quest et Pharcyde et ses derniers albums. Et puis, il avait une façon de sampler qui était tout simplement hallucinante. Il avait une oreille incroyable ! C'est bien la preuve que tu n'as pas toujours besoin d'utiliser les samples les plus rares pour faire du bon son. Il se servait sans doute beaucoup de disques à 50 cents, mais il savait comment les utiliser. Regarde ce qu'il a réussi à faire avec le morceau "Dancing Machine" des Jackson 5. La première fois que j'ai entendu le beat qu'il a fait pour Q-Tip avec (ndlr. "Move"), ça m'a vraiment mis sur le cul. Il a complètement redécoupé le titre en touts petits morceaux qu'il a ensuite recomposé à sa guise. Tu peux encore entendre des bribes de la voix de Michael Jackson, mais c'est tout. On n'a malheureusement jamais eu l'occasion de se rencontrer, mais il nous connaissait. Denaun Porter de D'12, nous a par exemple appelés un jour parce que Jay Dee lui avait parlé de nos compilations. Qu'il repose en paix."


AMP FIDDLER
(Chanteur/compositeur et mentor)

"Je n'ai pas rencontré, ni entendu de mec aussi bon depuis sa mort. En studio, je lui avais conseillé d'explorer à fond toutes les possibilités que pouvaient lui offrir les machines et de toujours s'efforcer d'être le plus novateur possible. Ce qu'il a d'ailleurs fait tout au long de sa vie. Mais ce que je retiens surtout, c'est le sourire qu'il affichait quand il avait enfin trouvé la bonne vibe pour un son. Dans ces cas-là, il ne parlait pas, il se contentait de sourire..."

02 février 2007

Tyler #23, du nouveau


Le numéro 23 de Tyler, un numéro spécial Best Of en édition limitée, sera disponible en kiosques à la fin du mois de février.

Vous pouvez cependant pré-commander le magazine dès maintenant sur www.tyler-magazine.com, et bénéficier d'un tarif préférentiel (6,50€ au lieu de 9,50€).